Précision
Elle pensait que c'était une chapelle devenue maison,
mais non, ce n'est pas tout à fait ça ....
J'apporte donc quelques précisions !
Dans la campagne du Velay, chaque village ou presque, avait son "assemblée" ou "maison de la béate". Ces maisons surmontées d'une petite cloche étaient autrefois bâties par les villageois pour abriter leur béate.
Les béates
A partir de 1670, Anne Marie Martel, une jeune fille du Puy, organisa la société des "Demoiselles de l'instruction". Des jeunes filles étaient formées par des religieuses au Puy en Velay pour enseigner le cathéchisme aux enfants dans les coins les plus reculés de la Haute Loire. On les appellera plus tard "les béates". Ce sont des jeunes filles laïques et non des religieuses, elles ne prononcent pas de voeux, ne dépendent d'aucune congrégation, conservent leur liberté et peuvent se marier.
L'établissement d'une béate dans un village était dû à la demande des villageois auprès du curé. Les villageois bâtissaient sa maison...l'assemblée .
Ils fournissaient aussi un mobilier sommaire (lit clos, armoire, table, chaise). Au rez de chaussée, une grande salle avec des statues et des images pieuses, à l'étage, une petite cuisine et une chambre. Elles vivaient chichement de dons, du produit d'une ou deux quêtes et de quelques redevances.
La petite cloche leur servait à sonner l'Angélus et à appeler villageois et villageoises pour le chemin de croix, le chapelet, le mois de Marie......et autres.
Les béates avaient un rôle social au sein des villages.....elles tenaient le rôle d'institutrices, de catéchistes et parfois d'infirmières. Le soir elles apprenaient aux femmes l'art de la dentelle.
Mais les lois Jules Ferry en 1881 en ôtant aux béates le droit d'enseigner signèrent la fin de cette institution qui ne s'était toutefois développé qu'en Haute Loire.
Certaines assemblées ont été restaurées et abritent un petit musée local sur les béates et la dentelle. C'est le cas de celle que je vous ai montrée.
Sources diverses du net (wikipédia, Massif du Mézenc et du Gerbier de Jonc, les amis du vieux Beauzac, l'Ifé)
C'était mon petit retour dans le passé !